BMW n'est pas impressionné par les menaces de Donald Trump. Alors que le futur président des États-Unis menace d'appliquer une taxe douanière de 35% pour les véhicules produits à l'étranger, les dirigeants du constructeur automobile allemand montent au créneau. "Une seule déclaration ne va pas changer toute une politique industrielle", répond Serge Naudin, président du directoire de BMW Group France, interrogé par Europe 1. Début janvier, Herbert Diess, le PDG de Volkswagen, avait déjà défendu les constructeurs allemands et affirmer ne pas craindre Donald Trump.
Une énorme usine aux États-Unis. Lundi, le patron de BMW France est intervenu à son tour, notamment pour répondre aux pressions réitérées par le président-élu. Dans un entretien aux journaux Bild et Times, Donald Trump affirme : "Je dirais à BMW que s'ils prévoient de construire une usine au Mexique et de vendre des voitures aux États-Unis sans une taxe de 35%, ils peuvent faire une croix sur ce projet". "Je réponds à Mr. Trump que depuis 22 ans nous avons une grosse usine, quasiment la plus grande du groupe BMW, en Caroline du Sud, à Spartanburg. Nous venons même d'augmenter notre capacité de production, nous sommes passés à 8.800 emplois", assure Serge Naudin.
"Donald Trump va comprendre l'enjeu". Le patron de BMW en France confirme par ailleurs la volonté du constructeur d'ouvrir une usine au Mexique. "Mais la majorité de la production sera à destination mondiale et pas forcément des États-Unis", précise Serge Naudin. Serein, il estime que BMW réussira à faire entendre raison à Donald Trump : "Je crois qu'on a donné des chiffres extrêmement intéressants et l'administration de Mr. Trump va peut-être les examiner et comprendre la réalité et l'enjeu. Une seule déclaration ne va pas changer toute une politique industrielle".