L'Égypte aurait-elle découverte la poule aux œufs d'or ? Le géant italien de l'énergie ENI a annoncé dimanche avoir découvert dans ses eaux territoriales la découverte du "plus grand" gisement offshore de gaz naturel en Méditerranée. Selon le groupe qui est présent dans le pays depuis 60 ans, cette découverte permettrait à l'Égypte d'être indépendante en gaz naturel pendant plusieurs décennies. Le ministère égyptien du Pétrole a confirmé la nouvelle.
800 milliards de mètres cubes. "Selon les données sur la géophysique et sur les puits disponibles, le gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes de gaz", a déclaré Eni dans un communiqué. Le groupe a précisé que le puits se situait à une profondeur de 1.450 mètres, au large de la côte égyptienne près de Zohr, et couvrait une zone d'environ 100 kilomètres carré.
Le plus grand gisement du monde ? "Son développement total", précise l'ENI, va aider à couvrir "les besoins en gaz naturel de l'Égypte durant des décennies". "Il s'agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Égypte et en mer Méditerranée", affirme ENI dans un communiqué, précisant que cette découverte pourrait également "devenir l'une des plus grandes de gaz naturel au monde".
L'ENI va délimiter au plus vite le gisement pour assurer son développement rapide en utilisant au mieux les infrastructures déjà existantes, en mer et à terre.
La Méditerranée orientale, riche en gaz. La découverte de gaz naturel au large de l'Égypte n'est pas une surprise car la Méditerranée orientale est déjà riche en gisements. Depuis le début des années 2000, 1.500 milliards de mètres cubes de gaz ont été découverts au large des côtes d'Israël. Idem au large de Gaza avec un gisement de 30 à 40 milliards de mètres cubes. La Crète en Grèce, elle, dort sur une réserve de 4.000 milliards de mètres cubes.
Le golfe Persique, plus gros gisement au monde. Actuellement, le plus grand gisement de gaz naturel dans le monde est situé en plein milieu du golfe persique. Le site, nommé North Dome, est exploité par le Qatar et l'Iran, selon les règles régissant la répartition des zones maritimes.