Le taux de chômage a poursuivi sa décrue au deuxième trimestre, reculant de 0,1 point entre avril et juin pour s'établir à 9,2% de la population active en métropole et à 9,5% avec Outre-mer, selon des chiffres provisoires de l'Insee publiés jeudi.
Une taux plus bas que prévu. L'indicateur retrouve ainsi son niveau de début 2012, avant l'élection de François Hollande. La baisse du chômage n'était pas prévue par l'Insee, qui tablait, dans sa note de conjoncture publiée en juin, sur une stabilisation. L'institut anticipait une baisse plus tardive, avec un taux qui devait redescendre à 9,4% en fin d'année en France entière. L'évolution trimestrielle est toutefois à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 pt).
Une baisse de 0,5 point sur un an. Sur un an, le taux, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en baisse de 0,5 point. Au total, l'Insee a comptabilisé, en moyenne sur le deuxième trimestre, 2,65 millions de chômeurs en métropole et 2,81 millions en France entière, soit une baisse trimestrielle de 20.000 (-0,7%) dans les deux cas. Sur un an, leur nombre baisse de près de 140.000 (-5%). Parmi ces chômeurs, 1,17 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée baisse de 0,1 point sur trois mois, à 4,0% de la population active.
Une baisse qui a profité aux seniors mais pas aux jeunes. Par classe d'âge, la baisse du chômage a essentiellement profité aux seniors (50 ans et plus) et aux générations intermédiaires (25-49 ans). Leurs taux de chômage ont baissé de 0,3 point sur le trimestre, pour s'établir respectivement à 6,3% et à 8,4% en métropole. Pour les seniors, la baisse est également de 0,3 point sur un an. En revanche, les jeunes (15-24 ans) n'ont pas bénéficié de la baisse. Leur taux de chômage a augmenté de 0,9 point sur le trimestre, à 22,7%. Il reste toutefois en nette baisse (-1,1 point) sur un an.
1,5 millions de personnes dans le "halo autour du chômage". Tout comme le taux de chômage, le "halo autour du chômage" a aussi baissé. Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,5 million au deuxième trimestre, un nombre en baisse de 22.000 sur le trimestre, mais quasi stable (+2.000) sur un an.
Un taux de "sous-emploi" sable. Par ailleurs, le taux de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, s'est stabilisé à 6,1% au deuxième trimestre, tout en restant en baisse de 0,6 point sur un an. Il s'agit, pour l'essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.