Le taux de chômage est reparti en légère hausse au troisième trimestre, augmentant de 0,2 point entre juillet et septembre pour s'établir à 9,4% de la population active en métropole et à 9,7% avec Outre-mer, selon des chiffres provisoires de l'Insee publiés jeudi. Cette légère évolution trimestrielle est à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 pt).
2,88 millions de chômeurs. Sur un an, le taux, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en recul de 0,3 point. Sur le troisième trimestre, l'Insee a comptabilisé, en moyenne, 2,71 millions de chômeurs et 2,88 millions en France entière. Au deuxième trimestre, le taux de chômage avait retrouvé son niveau de début 2012 avant l'élection de François Hollande, là le taux flirte avec le niveau du premier trimestre 2017 (9,3%).
Le chômage de longue durée augmente, mais reste stable sur un an. Parmi les chômeurs comptabilisés, 1,21 million déclarent chercher un emploi depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée augmente de 0,2 point par rapport au trimestre précédent à 4,2 % mais est quasi stable (-0,1 pt) sur un an. Par classe d'âge, les jeunes de 15 à 24 ans ont eux enregistré une baisse du chômage même s'il reste à un taux très élevé: moins 0,7 pt sur le trimestre à 21,9% et -3 pts sur un an. En revanche, seniors (50 ans et plus) et générations intermédiaires (25-49 ans) ont vu leur taux augmenter.
Les séniors enregistrent une très légère hausse, à +0,1 pt sur le trimestre pour s'établir à 6,4% mais en recul de 0,6 pt sur un an. Les générations intermédiaires ont un taux en progression de 0,4 pt à 8,9% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent et en hausse de 0,2 pt sur un an. Le "halo" autour du chômage a en revanche diminué.