Carlos Ghosn, actuellement assigné à résidence à Tokyo après plus de 100 jours de prison pour malversations financières présumées, voulait assister mardi au conseil d'administration du constructeur d'automobiles japonais Nissan, mais le tribunal a annoncé avoir refusé cette requête. Le conseil d'administration du groupe se réunit mardi après-midi au siège de Yokohama (banlieue de Tokyo).
Interdiction de rencontrer les protagonistes de l'affaire. "En tant qu'administrateur, il a l'obligation de participer au conseil, donc s'il en obtient le droit, il veut être présent", avait expliqué lundi son principal défenseur, Junichiro Hironaka, selon des propos retransmis à la télévision. Mais la justice, qui n'a pas donné de détails, a manifestement estimé qu'il n'était pas approprié de lui accorder une telle autorisation. Carlos Ghosn a en effet interdiction de rencontrer les protagonistes de l'affaire, au premier rang desquels les responsables de Nissan, à l'origine de l'enquête qui a provoqué sa chute.
Le dirigeant avait été révoqué en novembre de la présidence de Nissan, quelques jours après son arrestation le 19 novembre à Tokyo, mais il reste administrateur tant que l'assemblée générale des actionnaires n'a pas voté sa destitution. Elle se tiendra le 8 avril à cette fin, ainsi que pour désigner au siège d'administrateur laissé vacant le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard. Celui-ci sera présent mardi à Yokohama, pour sa première conférence de presse au Japon où il était déjà venu mi-février pour retisser les liens mais sans prendre la parole publiquement.