Le tribunal de commerce de Bobigny a validé mardi le plan de rachat partiel de l'enseigne de mode à bas prix Mim par le consortium formé par Tally Weijl et Etam. Cette reprise devrait se traduire par la suppression d'environ 800 emplois sur 1.500, avec la reprise de 71 points de vente sur les 233 magasins en propre (et 90 affiliés) implantés sur toute la France.
Selon le jugement, cette offre de reprise partielle a été préférée à celle du groupe Clémenty, qui avait la faveur des salariés de l'enseigne d'habillement placée en redressement judiciaire. Cette deuxième offre permettait de sauvegarder 90% des emplois et des points de vente. Mais le tribunal a estimé que cette offre ne présentait pas de garanties financières suffisantes, selon l'avocate des salariés, Me Justine Candat, du cabinet LBBA.
Incompréhension chez les salariés. Plus de trois millions d'euros étaient nécessaires dans l'immédiat pour faire repartir Mim, qui cumule une dette de 60 millions d'euros et accusait une perte de 9 millions sur le dernier exercice. Pour les salariés, l'enseigne a payé les erreurs de gestion (baisse de la qualité et hausse des prix) de son actionnaire, le géant du textile chinois Main Asia qui l'avait racheté en 2014.
D'une voix blanche, au bord des larmes, Isabelle Vilela, la déléguée du personnel, a annoncé la décision à la centaine de salariés rassemblés devant le siège de l'entreprise à Thiais. "Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse licencier autant de personnes alors qu'on avait trois offres de reprise globale", a-t-elle déploré.