Europe 1 vous le révélait lundi : Leclerc va lancer dans les prochaines semaines un service de vente d'électricité moins cher que les prix du marché. Invité sur notre antenne jeudi matin, Michel-Edouard Leclerc, PDG d'E. Leclerc, a confirmé l'information.
Tout un "secteur Leclerc énergie". Cet élargissement des activités est logique, estime le grand patron. "Les dépenses d'énergies dans le budget des ménages sont passées de 6 à 8%, c'est énorme. Nous sommes déjà devenus le premier distributeur de produits pétroliers en France, derrière Total. Nous nous sommes aussi mis sur le gaz. On a un vrai secteur Leclerc énergie, qui marche bien", se réjouit Michel-Edouard Leclerc.
"Rester le moins cher". Le PDG l'assure : Leclerc va proposer l'offre la moins chère du marché. En revanche, on ne connaîtra pas le montant des tarifs qui seront pratiqués par l'enseigne. "Je ne vais pas donner aux concurrents les tarifs un mois avant. Je garantis qu'on sera les moins chers du marché, et pas simplement à coup de promotions, on aura des tarifs garantis pour un an", précise-t-il. "Si les prix augmentent, l'important c'est de rester le moins cher. Je ne suis pas maître du marché. (…) Mais s'il y a une flambée générale, on sera le moins cher de la flambée générale", promet-t-il.
Des tarifs 16% moins élevés qu'EDF. Il a toutefois confirmé sur Europe 1 la différence qui sera normalement pratiquée entre ses tarifs et ceux d'EDF, réglementés. "Sur l'électricité, nous voulons offrir à une clientèle qui nous fait confiance des tarifs qui seront autour de 16% de moins qu'EDF", indique-t-il. In fine, pour le consommateur, cela reviendrait à environ 200 euros d'économies par an. Mais attention, la remise ne serait pas visible sur la facture, mais proposée en bons d'achat à utiliser chez Leclerc. "Ce que nous voulons offrir c'est un service supplémentaire à nos clients", poursuit Michel-Edouard Leclerc.
Leclerc va utiliser ses fichiers clients. Comment le géant de la distribution va-t-il parvenir à proposer des tarifs aussi bas ? La solution tient en deux points, si l'on en croit Michel-Edouard Leclerc. Il assure d'abord que les marges seront "petites", et que le coût de démarchage des clients sera "ridicule". "Grâce aux cartes de fidélité, nous avons déjà les fichiers clients. Nous n'avons pas à les démarcher", souligne-t-il.
Le concept est actuellement testé auprès des collaborateurs du géant de la grande distribution. Michel-Edouard Leclerc affirme que "le système sera rodé pour fin août, début septembre".