L'économie française a enregistré un sixième trimestre consécutif de créations nettes d'emplois marchands, avec 51.200 nouveaux postes (+0,3%) au troisième trimestre 2016, un niveau inédit depuis la crise de 2008, selon les chiffres définitifs de l'Insee publiés jeudi.
Plus de créations d'emplois que prévu. L'Insee confirme pour cette période ses estimations provisoires publiées en novembre (52.200 postes) dans le secteur marchand non agricole, qui n'avait pas créé autant d'emplois sur un trimestre depuis le 3e trimestre 2007. Mais sur un an, l'institut a revu à la hausse les créations nettes d'emploi qui ont atteint 178.700 (+1,1%), au lieu des 145.100 initialement annoncés. Cette évolution est due à la "montée en charge" de la déclaration sociale nominative, qui amène les entreprises à modifier la teneur des effectifs qu'elles déclarent, et a conduit à revoir à la hausse les créations d'emplois au 1er trimestre 2016 (+47.000), a-t-on expliqué à l'Insee.
L'intérim et le tertiaire, locomotives de l'emploi. De juillet à septembre, l'emploi intérimaire (+29.500, +5%) et le secteur tertiaire hors intérim (+26.600, +0,2%) sont restés les principales locomotives de l'emploi. Au total dans le secteur tertiaire marchand, la dynamique a été plus forte que le trimestre précédent (56.200 emplois créés, soit +0,5%), après +38.800 au 2e trimestre. L'évolution du tertiaire a largement compensé les destructions de postes qui se poursuivent dans l'industrie (-4.700, -0,2%, après -7.500 au 2e trimestre). Dans la construction, le nombre d'emplois est quasiment stable (-300, après -1.900 au précédent trimestre).