Prévision après prévision, le redémarrage de l’économie française se confirme. Après le ministère du Budget et le Fonds monétaire international (FMI), c’est au tour de la Banque de France de revoir à la hausse ses prévisions de croissance pour l’économie française. Une embellie qu’a également confirmée mardi la Commission européenne, même si cette dernière se montre moins optimiste pour 2016.
Côté croissance, ça va mieux. Dans sa lettre annuelle aux présidents de la République, du Sénat et de l'Assemblée nationale, le gouverneur de la Banque de France a confirmé avoir revu à la hausse ses prévisions de croissance, à la fois pour 2015 et pour 2016.
La Commission européenne lui a emboité le pas en revoyant elle aussi sa prévision de croissance pour 2015 : 1,1% contre 1% précédemment. Mais tous les voyants ne sont pour autant pas au vert : Bruxelles a revu à la baisse sa prévision pour 2016, qui passe de 1,8% à 1,7%.
Mais moins bien que chez nos voisins. La France doit d’autant moins succomber à l’euphorie que la Commission européenne a également mis à jour ses prévisions de croissance pour le reste de la zone euro. Et chez nos voisins, la reprise est encore plus vigoureuse : Bruxelles table sur 1,5% en 2015 dans la zone euro et 1,9% en 2016.
Un redémarrage plus poussif qui fait dire à la Banque de France que le gouvernement devrait continuer à réformer. Pour Christian Noyer, les autorités françaises doivent "consolider et amplifier les réformes lancées dans les années récentes, mais dont beaucoup restent incomplètes et inachevées".
"On peut être entre 1,5 et 2 %. Quand on voit les prévisions qui sont faites, toutes les institutions internationales et, nous-mêmes, à la Banque de France pensons qu'on peut dépasser 1,5 % l'année prochaine si on fait de façon résolue les réformes, si on applique ce qui a été décidé et si on arrête de créer des complexités supplémentaires pour les entreprises", a-t-il ajouté.
Du mieux aussi côté déficit. La Commission européenne a également mis à jour ses prévisions en termes de déficit. Selon ses statisticiens, le déficit public s’établira à 3,8% en 2015 puis à 3,5% en 2016, ce qui est sensiblement mieux que ses précédentes prévisions.
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