L'embargo annoncé lundi par l'Arabie saoudite sur les volailles de sept départements français n'aura "pas de conséquences" sur les exportations hexagonales car elles se font uniquement depuis la Bretagne et la Vendée, indemnes de grippe aviaire, selon le syndicat agricole majoritaire.
"On est sereins". "Cela n'a pas de conséquences car l'exportation se fait depuis la Bretagne et la Vendée" via le groupe Doux qui représente "100%" des volailles exportée par la France vers les pays tiers (hors Union européenne), a expliqué Christian Marinov, directeur de la Confédération française de l'aviculture (CFA, branche du syndicat agricole majoritaire FNSEA). "Tant qu'il n'y a pas de cas en Vendée, on est sereins", a-t-il souligné.
Seuls les départements producteurs de foie gras concernés. L'Arabie saoudite est de loin le premier importateur de volailles françaises avec 30% des achats en 2014. Les exportations de volailles représentent 500 millions d'euros par an, soit seulement 6% des ventes totales de la filière française. Ryad a annoncé lundi la suspension de ses importations de volailles et d’œufs en provenance de Dordogne où une épidémie de H5N1 a été identifiée en novembre, ainsi que de six autres département du sud-ouest : Gers, Landes, Lot, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Haute-Vienne. Ces départements sont ceux où est produit l'écrasante majorité du foie gras.
Selon le ministère de l'Agriculture, ces suspensions ont été notifiées depuis le début du mois de janvier à l'OIE, l'Organisation mondiale de la santé animale et concernent également la génétique (semence, poussins de reproduction). Elles ne s'appliquent qu'aux départements affectés par la grippe aviaire, a insisté le ministère.