Bonne nouvelle sur le front de l'emploi à domicile, puisque ce dernier a progressé de 1% sur les trois premiers mois de l'année, ce qui marque un coup d'arrêt à dix trimestres de baisse consécutifs. Les nouvelles incitations fiscales appliquées depuis décembre auraient donc porté leurs fruits.
Le travail au noir plus onéreux. Des particuliers qui ne déclaraient pas les heures de travail de leur nounou ou de leur femme de ménage ont changé de comportement grâce à cette mesure. Depuis le 1er décembre, il y a eu en effet des allègements de charges significatifs pour l'emploi à domicile ; deux euros de moins sur les cotisations sociales dues pour chaque heure travaillée. En conséquence, le travail déclaré est devenu moins cher que le travail au noir.
Voilà qui a convaincu Marie-Nelly de rédiger un contrat de travail pour la baby-sitter de son petit garçon de 18 mois. "Ça me revenait moins cher de la déclarer, même s’il y avait de l’avance de frais à faire, que de ne pas la déclarer. Avant je la payais 10 euros de la main à la main, et aujourd’hui en déduisant les deux euros et les 50% de crédit d’impôts, ça me coûte 8 euros de l’heure", raconte-t-elle à Europe 1.
Augmentation du nombre d'emplois à domicile. Grâce à cette mesure, simple et lisible, le nombre de particuliers employeurs devrait continuer à progresser, selon Marie-Béatrice Levaux, présidente de la FEPEM, la Fédération du secteur. "En quatre mois, on voit des comportements se modifier, donc au premier semestre 2017, on aura un phénomène d’accroissement qui, à mon avis, sera de 3 à 4 % de plus d’employeurs à domicile".
Et le prélèvement à la source en 2018 pourrait être une nouvelle opportunité pour l'emploi à domicile. La fédération des particuliers employeurs espère obtenir le versement chaque mois du crédit d'impôt, pour éviter aux ménages d'avoir à avancer l'argent quand ils embauchent à domicile.