L'assemblée générale du numéro un européen de l'hôtellerie Accor, réunie mardi à Paris, a approuvé à la quasi-unanimité le renouvellement du mandat d'administrateur de l'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy, qui occupe ce poste depuis 2017. Les actionnaires du groupe ont renouvelé à 99,38% des voix son poste d'administrateur indépendant.
Après sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, l'ancien président de la République, aujourd'hui âgé de 64 ans, avait rejoint en 2017 le conseil d'administration de la chaîne d'hôtels Accor pour apporter notamment son "expertise internationale". Son renouvellement intervient par ailleurs quelques semaines après son entrée au conseil d'administration du groupe Barrière, exploitant de casinos et d'hôtels haut de gamme.
Nicolas Sarkozy est aussi administrateur au sein du groupe Barrière
Interrogé sur un éventuel conflit d'intérêt lié au rôle d'administrateur de Nicolas Sarkozy au sein de deux groupes hôteliers français, le PDG d'Accor a estimé que cette situation "n'a posé de problème à personne". "Je suis très à l'aise avec le fait que Nicolas Sarkozy ait rejoint" le conseil d'administration de Barrière, a répondu Sébastien Bazin à une actionnaire. "Nicolas Sarkozy a informé le conseil d'administration du groupe Accor avant d'accepter toute mission au sein du groupe Barrière", a-t-il encore dit.
De plus, "il n'y a jamais eu de dossier commun entre le groupe Accor et le groupe Barrière", et "s'il advenait qu'il y ait un certain nombre de dossiers, (...) bien sûr Nicolas Sarkoy ne participe(ra) pas aux discussions de ces différents dossiers", a-t-il conclu.
Sixième groupe hôtelier mondial, Accor a réalisé un bénéfice net record pour 2018, de 2,23 milliards d'euros, grâce à la plus-value de 2,4 milliards réalisée à l'occasion de la cession de 65% de son pôle immobilier AccorInvest. Son chiffre d'affaires est ressorti à 3,61 milliards d'euros, en hausse de 16,9%, grâce à des acquisitions.