En grève, les agents de la RATP manifestent au siège de la régie

Ils étaient plus de 300 réunis mercredi matin devant le siège de la RATP quai de la Rapée à Paris. © MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à

Ils étaient plus de 300 mercredi à réclamer des hausses de salaires alors que des négociations doivent commencer vendredi avec leur direction.

Plus de 300 agents de la RATP, en grève à l'appel de la CGT et Sud, manifestaient mercredi matin au siège de la régie à Paris pour réclamer une hausse générale des salaires en 2016. Selon la RATP, la dernière augmentation générale des salaires remonte à 2014. Les négociations pour 2016 doivent démarrer vendredi.

"Trois ans qu'on a que dalle". Dans un bruit assourdissant de sifflets et pétards, les salariés ont investi le hall d'entrée du siège, situé quai de la Rapée, dans le 12e arrondissement, pour s'abriter des fortes pluies.  Des fumigènes ont été allumés et les manifestants étaient nombreux à agiter des drapeaux rouges et noirs aux couleurs des deux syndicats, en écoutant des représentants s'exprimer. "Cela fait 3 ans qu'on a que dalle" en augmentation de salaire, "on commence à en avoir marre", explique Nuno Martins, responsable de la CGT-RATP pour la maintenance.

Une enveloppe de "40 millions d'euros". Son syndicat (première organisation à la RATP) exige "300 euros pour tout le monde, et 3% d'augmentation" du point servant à calculer le salaire de base hors prime, ce qui représente "une enveloppe de 40 millions d'euros", a-t-il ajouté en comparant ce coût "à l'excédent d'environ 385 millions d'euros" de la RATP en 2015 (un chiffre non officiel).

Un impact limité sur le réseau. Ce mouvement lancé la veille à 22h, et prévu pour durer jusqu'à jeudi matin, entraînait des perturbations sur la portion du RER B gérée par la RATP, avec deux trains sur trois en direction de Saint-Rémy-les-Chevreuse. En revanche, les bus, tramways et métros parisiens roulaient normalement, selon un porte-parole de la RATP.