Les bâtiments anciens et classés pourront devenir producteurs d'énergie solaire indique le "plan solaire" que le gouvernement doit annoncer jeudi, selon Le Parisien publié le même jour.
Une dizaine de projets financés. Dans le "plan solaire", "on apprend que les vieilles pierres vont aussi s'engager", prévient le quotidien. Des tuiles solaires discrètes pourront être présentes dans les toitures des bâtiments classés, écrit le journal. "En septembre, nous financerons une dizaine de projets innovants. Nous espérons ainsi amorcer la pompe de la technologie française !", a confié au quotidien, le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu. Pour l'instant, sur les bâtiments anciens et classés, les architectes des bâtiments de France autorisent au cas par cas l'apposition de ses "tuiles solaires discrètes", histoire de ne pas défigurer notre patrimoine, indique Le Parisien.
Stéphane Bern enthousiaste. "Dans l'état actuel de la science, on ne laissera pas installer de photovoltaïque sur un château du 18ème siècle, mais pourquoi pas sur les communs. De même sur les édifices religieux, on ne les implantera pas sur le toit de l'église, mais il y a beaucoup d'endroits qu'on ne voit pas", explique au journal Alain de la Brétesche, président de l'association Patrimoine et environnement. Stéphane Bern, l'animateur télé et Monsieur patrimoine du gouvernement est lui très favorable à l'apparition d'innovation aussi susceptible de rapporter quelques sous aux détenteurs de vieilles pierres : "Défenseurs du patrimoine et environnement ont en commun des valeurs de transmissions et de préservation, assure-t-il. J'ai confiance que demeures historiques et énergies renouvelables peuvent s'entendre", écrit Le Parisien.
"Repérer le foncier disponible". Sébastien Lecornu avait annoncé le 15 mars que le gouvernement allait lancer un groupe de travail sur l'énergie solaire. "Je vais lancer un groupe de travail sur le sujet pour repérer le foncier disponible, se lancer dans l'auto-consommation et réfléchir au thermo-solaire", avait déclaré Sébastien Lecornu sur CNews, déplorant notamment le fait que dans le sud de la France "on chauffe encore son eau en plein mois d'août à partir d'énergie fossile plutôt qu'à partir du soleil".