Les buralistes français vont lancer d'ici à la fin de l'année leur propre marque de cigarettes dans le but de lutter contre la revente de cigarettes en dehors des bureaux de tabac, seuls habilités à le faire en France.
Une marque de cigarettes nommée LCB. "Avec notre marque LCB (la cigarette du buraliste), nous voulons crier notre ras-le-bol contre le marché parallèle qui est un réel fléau car il s'élève à 30% de la consommation en France", a expliqué Pascal Montredon, président de la confédération des buralistes, confirmant des informations de presse. "Ce que l'on cherche, c'est sensibiliser le gouvernement, les candidats à l'élection présidentielle et l'opinion publique. Acheter des cigarettes dans les pays frontaliers, sur internet ou encore dans des épiceries de nuit, non, ce n'est pas normal, il faut y remédier", a-t-il lancé.
Une mise en vente d'ici la fin de l'année. Le ministère de la Santé et le secrétariat d'État au Budget ont homologué quatre références de LCB. La marque a été déposée, la vente de LCB devrait avoir lieu "d'ici la fin de l'année" et uniquement en France, espère Pascal Montredon. Le prix a été fixé à 6,60 euros, soit 10 centimes de plus que les paquets les moins chers.
Ces nouvelles cigarettes seront fabriquées "en Bulgarie par l'entreprise KT International. Mais nous avons demandé à ce qu'il y ait dans la fabrication une partie de tabac français", a assuré le président de la confédération. "Il n'y a absolument aucune usine en France qui puisse fabriquer le tabac", a expliqué Pascal Montredon. "La dernière qui restait, à savoir l'usine de Seita à Riom, dans le Puy-de-Dôme, vient de fermer".
Pas d'objectif de nombre de points de vente. Les cigarettes de la marque LCB seront commercialisées dans les bureaux de tabac qui le souhaitent. "A ce stade, nous ne nous fixons pas d'objectif concernant le nombre de bureaux de tabac visés", a précisé Pascal Montredon.