Des commerçants de Calais se rendent à Paris lundi après-midi pour dénoncer la baisse de fréquentation dans leurs magasins. Ils seront 500 à faire le voyage pour demander au gouvernement de les soutenir. Une délégation sera reçue à l'Elysée dans l'après-midi. Les commerçants ont en effet le sentiment d'être abandonnés depuis l'arrivée de la jungle à Calais. En quelques mois, le secteur de la restauration a par exemple diminué de 40% et les commerces de détail ont enregistré une baisse de 20%.
"Ce n'est pas Beyrouth non plus". "C'est le désert, il n'y a rien. Avant tous les jours, il y avait toujours des Anglais, aujourd’hui on ne ferait même pas un couvert", déplore un restaurateur. S'ils manifestent, ce n'est pas contre les migrants, mais contre l'image de la ville depuis l'arrivée de la jungle. Régis, lui, se dit à "à bout", et dénonce l'image donnée par les médias de la ville. "C'est à répétition au journal de 20-Heures, ont fait voir des incidents, mais ce n'est pas Beyrouth non plus", tempère-t-il.
Démantèlement "avant l'été". Si les commerçant saluent le démantèlement de la zone sud de la jungle, ce n'est pas encore suffisant pour Frédéric Van Resbeck, porte-parole du grand rassemblement. Il faut "que l'ensemble de cette jungle soit démantelée avant cet été pour que les Anglais puissent s'arrêter à Calais au retour de leurs vacances", demande-t-il.