22 juin-2 août. Tous les commerçants ont ces dates cochées sur leur calendrier. Car plus que jamais, les soldes représentent une bouffée d'oxygène pour les commerçants après une période difficile. Et les raisons sont multiples...
A commencer par la météo. Le printemps catastrophique a douché les ardeurs de bien des clients, et en particulier ceux des enseignes de vêtements. En même temps, il n'est pas facile de vendre des maillots de bain ou des sandalettes sous la pluie. Et le constat vaut pour toute la collection d'été. Les commerces ont également souffert du climat anxiogène avec les attentats, les grèves, les pénuries de carburant ou encore la baisse notable de fréquentation des touristes.
Plus personne n'achète plein pot. Le résultat ? De gros rabais de 50% dès le premier jour sont attendus. Avec toutes ces promotions sur Internet, le client n'a plus de repère. Entre les promotions, les ventes flash sur Internet ou les ventes privées qui ont déjà commencé mais encore les vides-dressing, plus personne n'achète plein pot. Des commerçants estiment que les ventes au prix fort ne représentent plus que 20% des achats...
La solution : changer le modèle ? Certains préconisent donc d'abandonner ce système de soldes trop long de six semaines pour recréer un événement fort. Un peu sur le modèle du black Friday aux États-Unis, deux jours fous avant Noël, où les magasins cassent les prix et après, c'est fini.
La fast fashion, une véritable menace. Mais un autre problème, plus grave, menace : il s'agit de la perception du produit par le consommateur. Maintenant, l'ère est à la "fast fashion", la mode rapide. Les enseignes renouvellent leur stock en permanence car le vêtement est devenu un produit consommable à la limite du produit jetable. C'est une réelle perte de valeur aux yeux des acheteurs qui ne veulent plus mettre le prix fort pour un article qui va faire une demi-saison.