Les affaires reprennent et les chefs d’entreprise sont d’attaque. L’indice qui mesure le moral des entrepreneurs est reparti à la hausse en septembre, selon la dernière édition du baromètre Opinionway pour CCI France – La Tribune – Europe 1*. Interrogés sur l’impact incertain du Brexit sur leur activité, ces derniers restent confiants. En revanche, la loi Travail provoque peu d’enthousiasme, en tout cas moins que l’Euro 2016.
Regain d’optimisme pour la rentrée. Alors que l’indice du moral des entrepreneurs était tombé à 98 en juin – le niveau le plus bas depuis le début de ce baromètre - , ce dernier connaît une nette hausse en septembre pour atteindre 112. Le baromètre n’avait pas atteint un niveau aussi haut depuis septembre 2015, et ce n’est pas une surprise : reposés après les grandes vacances, les entrepreneurs ont tendance à être plus optimistes à la rentrée.
On retrouve cet optimisme dans la manière dont les chefs d’entreprise envisagent les prochains moins : 67% des sondés se déclarent confiants pour l’avenir de leur entreprise, alors qu’ils n’étaient que 57% en juin. En revanche, l’économie française les inquiète toujours autant : seuls 23% sont confiants pour l’activité en France dans les douze prochains mois.
Le Brexit n’inquiète pas plus que cela. Les perspectives pour l’Europe ont sensiblement évolué depuis la dernière vague de ce baromètre : les Britanniques ont voté pour une sortie de l’UE, synonyme de nombreuses incertitudes, notamment pour l’économie. L’opinion des chefs d’entreprise sur le sujet est contrastée : une grande partie estime que c’est une mauvaise nouvelle pour l’économie européenne (48%) comme pour l’économie française (45%), mais très peu s’inquiètent pour leur propre activité (9%).
La loi Travail, quelle loi Travail ? L’autre événement majeur depuis la dernière vague de ce baromètre est évidemment l’adoption de la loi Travail portée par Myriam El Khomri. Sauf que les chefs d’entreprises jugent qu’elle ne va pas révolutionner leur vie : 67% pensent qu’elle ne va favoriser les embauches.
L’Euro en France, une bonne chose… pour les autres. Dernier événement marquant des trois derniers mois, l’Euro de football suscite un peu plus d’enthousiasme : 59% des sondés estiment que cette compétition a été une bonne chose pour l’économie. Mais lorsqu’on leur demande si elle a changé quelque chose dans leur propre entreprise, les réponses sont bien plus neutres : 66% confient que l’Euro n’a eu aucun impact sur leur activité. Ils ne sont que 4% à déclarer en avoir profiter pour renforcer leur activité.
*Étude réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 600 dirigeants d’entreprise entre les 16 et 31 août 2016