Pas d'augmentation générale, mais des augmentations en début et en fin de carrière. Marylise Lebranchu, qui rencontre les syndicats mardi, va annoncer son projet de réformes des carrières des fonctionnaires. "Le texte devrait proposer non pas une augmentation pour tous, mais des hausses concentrées sur les débuts et les fins de carrière", affirme le journal Les Echos lundi.
Des difficultés à recruter. Cette rencontre intervient alors que l'Etat peine à recruter des fonctionnaires, notamment ceux de catégorie A (enseignants, infirmiers, ingénieurs etc). Et pour cause : les carrières sont de moins en mois attractives. Depuis cinq ans, remboursement de la dette oblige, le gel du point d'indice a freiné l'évolution des salaires publics. Résultat : certains fonctionnaires se retrouvent payés moins que le smic en début de carrière, puisque celui-ci augmente chaque année.
En outre, l'écart moyen de rémunération entre un début et une fin de carrière dans la fonction public stagne de 1 à 1,4 en catégorie C, de 1 à 1,7 en B, et de 1 à 1,9 en A, "pour l’agent qui a réussi à monter tous les grades", détaillent Les Echos, qui ajoutent : "aujourd’hui un agent voit sa carrière progresser pendant 25 ans, puis plus rien".
Des progressions étalées dans le temps. Pour y remédier, le gouvernement envisage donc de créer des grades supplémentaires, mieux rémunérés. En contrepartie, ces paliers seront espacés et un fonctionnaire devra mettre entre 30 et 31 ans pour toucher son meilleur salaire, contre 25 ans aujourd'hui.
Quand verra-t-on les prochaines augmentations ? "Si la négociation aboutit, les premières revalorisations auraient lieu fin 2016, début 2017, soit peu avant la présidentielle. Et elles seraient étalées jusqu'en 2020 – à charge de la prochaine majorité", affirme le Journal du dimanche.