Les Français payent moins d’impôts locaux qu’il y a cinq ans, mais que font-ils de ces économies ?

Taxe d'habitations
La suppression de la taxe d’habitation était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron et elle est entrée en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2023 © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Tiphaine Dubuard // Crédits : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Selon une récente note du rapporteur de la commission des finances à l’Assemblée nationale, les Français payent moins d’impôts locaux qu’il y a cinq ans. Cette année, on parle, en moyenne, d'une baisse 340 euros par rapport à 2017. Mais alors que représente cette économie pour les Français ?

C’est une bonne nouvelle pour votre porte-monnaie. Selon une récente note du rapporteur de la commission des finances à l’Assemblée nationale, les Français payent moins d’impôts locaux qu’il y a cinq ans. Cette année, on parle, en moyenne, d'une baisse 340 euros par rapport à 2017. La suppression de la taxe d’habitation était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron et elle est entrée en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2023. Une mesure censée favoriser le pouvoir d’achat. Sauf qu’elle n’impacte pas tous les Français de la même manière. 

"L'impact de la suppression de la taxe d'habitation dépend évidemment de la situation patrimoniale de chaque foyer. Quand vous êtes locataire où la taxe d'habitation était d'environ 400 euros, vous ne payez plus d'impôts locaux aujourd'hui. Donc évidemment, il y a un impact de 100% pour les locataires. Pour les propriétaires occupants, à peu près un tiers des Français, la baisse est de 37 % en moyenne au niveau national", explique à Europe 1, Jean-René Cazeneuve, député Renaissance et rapporteur de la commission des finances à l’Assemblée. 

Des différences entre propriétaires et multipropriétaires

Des disparités existent également entre propriétaires. Pour les multipropriétaires, par exemple, l’impact est quasiment nul. En cause, la hausse de la taxe logements vacants, mais aussi des maires parfois contraints d'augmenter la taxe foncière pour pallier la suppression de la taxe d'habitation. "La taxe foncière a augmenté de 30% à peu près depuis 2017, pour moitié en raison de l'inflation et pour moitié parce que le parc a augmenté et parce qu'un certain nombre d'élus ont augmenté les taux", indique le député. Le gain de pouvoir d’achat est donc très limité. Surtout que dans le même temps, l’inflation a atteint les 18%.