Le diesel n'a plus la cote. Sur les six premiers mois de l'année 2015, les ménages français ont acheté davantage de voitures essence que diesel. Ainsi, les immatriculations de voitures neuves à essence ont représenté 49,8%, contre 46,6% aux véhicules diesel, selon des chiffres fournies aux Echos par deux constructeurs. Du jamais vu au moment où la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution est érigé en priorité.
Un rééquilibrage très rapide. Les particuliers, qui représentent la moitié du marché français, se méfient de plus en plus des voitures diesel. A contrario, la progression des modèles essence est impressionnante. Ces modèles ne représentaient qu'un tiers des achats des particuliers (33,3%) il y a seulement trois ans, contre un sur deux à l'heure actuelle (49,8%). Même les spécialistes ne s'attendaient pas à un rééquilibrage aussi rapide.
Les craintes des consommateurs. Pour beaucoup de consommateurs, rouler en diesel était plus économique, mais en quelques mois les mentalités ont totalement évolué. Les plans antipollution, la mise en place prochaine des pastilles écologiques, les critiques contre le diesel ont eu de gros effets psychologiques. En effet, les consommateurs qui roulent aujourd'hui en diesel craignent de ne plus pouvoir revendre aussi facilement leur voiture.
Tous les modèles concernés. Du coup, les petits modèles de voitures ont profité de ce basculement vers l'essence. La nouvelle Renault Twingo, parmi les best-sellers de l'année, n'existe par exemple pas en version diesel. Les berlines sont également concernées par cette évolution : 54% des ventes de la Citroën C4 Cactus sont ainsi des modèles essence. Même si les moteurs diesel ont beaucoup évolué d'un point technologique et donc d'un point de vue écologique, le retour en force de l'essence semble être une vraie tendance de fond.