Les prélèvements obligatoires ont dépassé pour la première fois la barre des 1.000 milliards d'euros en France en 2017, année de transition entre le quinquennat Hollande et celui d'Emmanuel Macron, selon un rapport parlementaire sur le projet de budget 2019. D'après ce document, publié vendredi par le rapporteur du budget Joël Giraud (LREM) et repéré par le journal Les Echos, l'ensemble des impôts et cotisations recouvrés par les administrations publiques ont atteint cette année-là 1.038 milliards d'euros.
C'est 43,3 milliards de plus que le chiffre atteint en 2016 (994,7 milliards), 59,6 milliards de plus qu'en 2015 (978,4 milliards) et surtout 368,5 milliards de plus qu'en 2002, précise le rapport. En pourcentage du produit intérieur brut (PIB), le taux de prélèvements obligatoires a atteint cette année-là son "point le plus haut", avec 45,3% du PIB. Les cotisations sociales ont pesé pour 37% des prélèvement obligatoires et les impôts pour 63%. Ce taux doit retomber à 45% du PIB en 2018 et à 44,2% du PIB en 2019, en raison des baisses d'impôts décidées par le gouvernement (taxe d'habitation, impôt sur le fortune, flat tax).
Augmentation de la quantité collectée en 2018 et 2019. Malgré tout, la quantité d'impôts et cotisations recouvrés par l'État, les collectivités et la sécurité sociale devrait continuer à augmenter, pour atteindre 1.057 milliards d'euros en 2018 et 1.070 milliards en 2019. Cela s'explique par l'"évolution spontanée" des recettes fiscales, souligne Joël Giraud dans son rapport, destiné à éclairer les parlementaires sur le projet de loi de finances, qui sera débattu à l'Assemblée nationale à partir de lundi.
Les rentrées d'impôts augmentent en effet quand l'activité économique croît, la bonne tenue de l'économie stimulant notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l'impôt sur le revenu, lié au salaire. Le taux de croissance attendu pour cette année comme pour l'an prochain (1,7% dans les deux cas selon le gouvernement) laisse entrevoir une hausse des recettes fiscales en volume supérieure aux baisses prévues par le gouvernement.