Toujours dans l'ambition affichée d'agir pour le climat, un décret est paru au Journal officiel ce mardi. Il officialise l'interdiction des liaisons aériennes en France métropolitaine entre deux villes lorsque le même trajet existe en train et qu'il dure moins de deux heures et demie. Tout semble clair, mais quelques subtilités subsistent.
Trois lignes supprimées
"Le trajet doit s'effectuer entre des gares desservant les mêmes villes que les aéroports concernés. Toutefois, lorsque le plus important de ces deux aéroports, au vu du trafic moyen constaté au cours des sept dernières années, est directement desservi par un service ferroviaire à grande vitesse, la gare prise en compte est celle desservant cet aéroport", stipule le texte, publié dans le Journal officiel ce mardi.
Pour être clair, cela veut dire que dans le cas de Roissy-Charles de Gaulle, c'est la gare de l'aéroport qui est retenu et non pas une gare parisienne comme Montparnasse. Pour Bordeaux et Nantes, par exemple, elles se retrouvent donc à plus de deux heures et demie. Autre subtilité dans le texte, la liaison doit être assurée 100 jours sans changement de train entre ces gares, plusieurs fois par jour et avec un service satisfaisant. Ou encore, la liaison doit permettre plus de huit heures de présence sur place dans la journée, tout au long de l'année.
Au bout du compte, la mesure signifie la fin de trois lignes : Paris-Orly/Nantes, Paris-Orly/Lyon et Paris-Orly/Bordeaux. Trois lignes qui n'existent plus depuis 2021. Le décret publié aujourd'hui au Journal officiel est valable pour trois ans seulement. Après, il faudra attendre un premier bilan qui doit être réalisé dans deux ans et il conditionnera ou pas le prolongement de cette interdiction.
Avec cette mesure, le gouvernement s'assure la possibilité qu'il n'y a pas de nouveaux concurrents sur ces lignes. Les compagnies concurrentes, par exemple Air France, ne pourront pas ouvrir de nouvelles lignes entre Paris-Orly et Nantes, Lyon ou Bordeaux.