C'est une tendance encore faible qui prend de l'ampleur ces derniers mois. Alors que l'électrification du parc automobile progresse en France (9% du marché du neuf pour le 100% électrique en 2021 sur les neuf premiers mois de l'année et 41% si l'on prend en compte les hybrides et les hybrides rechargeables), les loueurs de courte durée et les flottes d'entreprises commencent, eux aussi, à embrayer le pas.
La réticence des clients, premier frein au développement
Preuve en est avec la commande record passée par Hertz en début de semaine : 100.000 voitures électriques Tesla. Pourtant, les voitures électriques ne représentent que 5% du parc de ces entreprises. Car le problème reste avant tout la réticence des clients. Selon les chiffres du Conseil national des professionnels de l'automobile, les voitures électriques ne sont utilisées qu'à 38%, soit deux fois moins que leur équivalent thermique.
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Une montée en puissance pour les flottes des entreprises
En revanche, l'évolution est plus encourageante du côté des flottes d'entreprises, avec une véritable montée en puissance. "C'est désormais extrêmement bien ancré dans les décisions de nos clients en ce qui concerne les véhicules hybrides et notamment hybrides rechargeables", confirme au micro d'Europe 1 Férréol Mayoly, directeur général d'ARVAL, filiale de BNP Paribas et numéro un de la location longue durée.
"On propose de louer sur des durées beaucoup plus courtes des véhicules électriques de manière à vérifier si l'usage identifié de manière théorique correspond bien à celui d'un véhicule électrique avant de s'engager sur des durées plus longues." Et la tendance va s'accentuer au 1er janvier 2022, puisque la loi d'orientation des mobilités va imposer aux entreprises dont la flotte est supérieure à 100 véhicules un quota de 10% de modèles à faibles émissions.