Les nouvelles lignes d’autocar à l’assaut des trajets de moins de 100 km

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avec agences
LOI MACRON - Les transporteurs ne sont plus limités aux seuls trajets longue distance.

La réforme des transports prévue par la loi Macron franchit un nouveau palier, vendredi : après avoir été autorisées sur les longues distances, les compagnies de transports en autocar peuvent désormais proposer des trajets inférieurs à 100 km. A condition que les collectivités territoriales donnent leur aval.

Les bus ne sont plus limités aux longues distances. Depuis la rentrée, les compagnies d’autocar desservent 70 villes françaises, mais il ne s’agit que de trajets dépassant les 100 kilomètres. Pour les trajets plus courts, elles devaient attendre un décret qui vient d’être publié. C’est désormais chose faite, si bien que les compagnies d’autocar peuvent proposer de nouvelles liaisons, et pas des moindre : Lyon – Grenoble, Marseille – Toulon, Metz-Nancy ou encore Rouen - Caen. Mais aussi des trajets quotidiens dits de proximité pour se rendre à la gare ou à l’aéroport.

"Je vais aller dans les aéroports, les parcs d’attractions, les plages, les stations de ski : je vais pouvoir créer un réseau qui peut être deux, trois ou quatre fois plus grand", se félicite Pierre Gourdin, directeur général de la compagnie Flixbus. Et ce dernier d’ajouter : "on restera dans un premier temps à un euro sur les lignes promotionnelles. Une fois qu’on aura rétabli les prix normaux,  ce sera très souvent des tickets à moins de dix euros. Paris-Beauvais, on peut le faire à partir de 7 euros, donc on divise les prix par deux".

Mais leurs dessertes devront être validées. Le législateur a tout de même mis en place des garde-fous pour éviter de semer la zizanie dans un secteur des transports très régulés et souvent subventionné.  Les compagnies d’autocar doivent en effet faire des demandes d’ouverture de lignes aux régions, qui peuvent les contester si elles considèrent que cela concurrence leurs transports locaux qu’elles soutiennent financièrement (TER, autocars départementaux).

En cas de désaccord, les autorités organisatrices de transport (AOT) comme le département, la région ou l'État pourront saisir dans un délai de deux mois une autorité de régulation de l’Etat qui aura le dernier mot : l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), dont la création a été officialisée mercredi.