Les professionnels de l'immobilier ont le sourire : 2016 a été une très bonne année en termes de ventes. Fort d'un réseau de 850 agences en France, Century 21 a fait le bilan de l'année écoulée, mardi lors d'une conférence de presse. Malgré des prix en légère hausse, les transactions dans l'immobilier ancien ont grimpé de 15,1% en 2016.
Variations inégales des prix. Après cinq ans de baisse, les prix de l'immobilier ancien sont finalement remontés en 2016 : +1,7% en moyenne, selon Century 21. Une hausse inégalement répartie sur le territoire métropolitain (découpé par Century 21 avec les anciennes régions). La fourchette de variation est vaste : de -8,3% dans le Limousin à +6,6% en Aquitaine.
Le m2 très cher en Île-de-France et PACA. Les variations de prix se ressentent logiquement sur les prix au m2 des logements anciens. Selon Century 21, a moyenne est située à 2.522 euros et 18 des 20 anciennes régions métropolitaines affichent un m2 entre 1.100 et 2.600 euros. Deux territoires sortent largement du lot : la région parisienne (même sans inclure Paris, le prix moyen du m2 frôle 3.300 euros) et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur (3538 euros).
Pas assez de logements neufs à Paris. A Paris, ville la plus chère de France, les prix de l'immobilier ancien ont augmenté de 4,9% en 2016 et le m2 dépasse les 8.400 euros. "Cette hausse est entretenue par le fait qu’il y a très peu de logements neufs dans la capitale", a expliqué le président de Century 21 Laurent Vimont, au Figaro. "Il y a donc un déséquilibre entre l’offre et la demande, avec toujours plus d’acheteurs pour un nombre de biens limité".
Taux d'intérêt bas. La hausse globale des prix a été compensée par les taux d'intérêt bas qui ont facilité l'emprunt et ouvert le marché de l'immobilier à de nombreux acheteurs. Résultat, les transactions ont atteint un niveau record pour Century 21, entre 840.000 et 850.000, au niveau du pic historique de 2011, a souligné le président Laurent Vimont.
2017 en bonne voie. La dynamique positive du marché de l'immobilier ancien va continuer en 2017, mais à un rythme moins soutenu. "Des signaux nous alertent au quatrième trimestre 2016 quant au risque éventuel d'une crispation du marché", a indiqué Laurent Vimont en conférence de presse. En effet, les vendeurs, en fin d'année, "ont élevé leurs prétentions financières, ce qui a immédiatement provoqué un rallongement des délais de vente et ralenti l'activité", observe le président de Century 21. Les prix devraient continuer d'augmenter modérément en 2017 mais contrairement à cette année, les taux d'intérêt pourraient bien repartir à la hausse. En décembre, ils ont très légèrement augmenté à 1,34% en moyenne, d'après l'observatoire Crédit Logement/CSA.