Pourquoi les prix des carburants flambent et ne devraient pas baisser de sitôt

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Maud Descamps, édité par Romain David , modifié à

Conséquence de la remise en marche des industries aux quatre coins du globe après une année de paralysie : le prix du baril de brut ne cesse de grimper. Il est passé de 42 euros à 63 euros en six mois. Même si cette hausse venait à se stabiliser, les prix pratiqués à la pompe resteraient élevés en raison des taxations.

Vous faites peut-être partie des chanceux qui prendront dès ce week-end la route des vacances. Mais si vous devez passer à la pompe avant de partir, le coût d'un plein risque fort d'entamer votre bonne humeur. Les prix des carburants flambent depuis plusieurs mois, et cette hausse ne va pas se calmer tout de suite. Avec le litre de Sans Plomb 95 à 1,55 euros et celui de gazole à 1,43 euros, la facture s'annonce salée si vous vous apprêtez à traverser la France au volant. Sur un Paris-Nantes, par exemple, il vous faudra débourser 5,20 euros de plus que l'an dernier à la même période. Sur un Paris-Nice, ce sera 12 euros de plus. 

Pour Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières, même si le prix du brut venait à se stabiliser, il n'y aurait pas grande différence à la pompe. "On pourrait avoir une stabilisation des prix du brut. Si tel est le cas, à ce moment-là les prix à la pompe resteraient stables étant donné qu'on a à peu près 60% de taxes aussi bien sur le Sans Plomb que sur le gazole. L'impact du prix du brut ne se fait ressentir que sur les 40% de prix hors taxes", explique-t-il auprès d'Europe 1.

Une conséquence de la relance mondiale

Le baril de brut est passé de 42 euros au mois de janvier dernier à plus de 63 euros actuellement. Cette augmentation s’explique notamment par la reprise généralisée de l’activité économique, après une année de crise sanitaire qui a paralysé la plus grande partie du globe.

Mais la flambée des prix ne devrait pas empêcher les stations-services de faire le plein de clients. Si les chiffres de fréquentation en mai étaient de 15% en dessous des niveaux d'avant crise, les propriétaires-exploitants de stations-service indépendants disent ressentir un frémissement depuis le mois de juin.