Le chômage est reparti à la hausse au mois de mai (+0,6%, soit 22.300 demandeurs d'emploi de plus qu'en avril). Europe 1 vous explique pourquoi on enregistre cette progression alors que tous les signaux sont orientés au beau fixe depuis plusieurs semaines.
Contradiction avec les prévisions de l'Insee. La semaine dernière, l'Insee prévoyait une croissance pour 2017 inédite depuis six ans avec un total de 200.000 créations nettes d'emploi et un taux de chômage redescendant à 9,4% à la fin de l'année. Toutes les planètes semblaient pour une fois bien alignées, et voilà que Pôle Emploi enregistre en mai une hausse du chômage. La réalité, c'est que le chiffre mensuel de Pôle Emploi est un décompte administratif du nombre de chômeurs. Tous les spécialistes du marché du travail le disent : il faut être prudent dans l'interprétation qu'on peut en faire. D'où leur recommandation de regarder la tendance sur trois mois.
Ralentissement des entrées dans le plan formations. Toutefois, sur trois mois, on constate également une hausse. Et là, ce n'est pas "+0,6%" mais "+0,9%", de quoi être encore plus perplexe. Il y a un facteur qui a beaucoup joué au début du printemps et qui continue, semble-t-il, à influer sur les chiffres mensuels : c'est le ralentissement des entrées de chômeurs en stage dans le cadre du plan "500.000 formations" initié début 2016 par François Hollande. Au début de l'année, on en comptait 90.000 par mois. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 60.000 en moyenne. Et qui dit moins de chômeurs qui entrent en formation dit plus de chômeurs qui restent inscrits.