Les retraités assujettis à une hausse de la CSG en 2018 et exemptés pour 2019 par Emmanuel Macron la paieront encore au cours des six premiers mois de l'année qui vient, avant d'être remboursés à l'été, a confirmé mardi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
"Mettre le travail sur l'ouvrage pendant l'année 2019". Le gouvernement va par ailleurs "travailler" à mettre en place à terme un versement automatique de la prime d'activité afin que celle-ci soit perçue par l'ensemble des personnes y ayant droit, mais qui ne la réclament pas systématiquement aujourd'hui, a par ailleurs indiqué Benjamin Griveaux sur franceinfo. "On va mettre le travail sur l'ouvrage pendant l'année 2019 pour qu'en 2020, on ait ce problème réglé" et "l'année prochaine doit nous être utile pour faire en sorte que le non recours à la prime d'activité diminue drastiquement voire disparaisse", a-t-il dit, en indiquant que "différentes pistes sont à l'étude".
Un système complexe et des raisons "techniques". Concernant l'annulation de la hausse de CSG pour certains retraités annoncée par Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux a indiqué que ceux-ci "jusqu'à fin juin, vont payer la CSG et seront remboursés du trop payé de la CSG dès l'été prochain". Ces retraités "seront remboursés depuis le 1er janvier", a-t-il assuré, invoquant la complexité du système de retraite, avec "42 caisses différentes" et des "raisons techniques - on ne sait pas faire dans un délai plus rapide -" pour justifier ce délai.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud avait indiqué lundi sur RTL que sur les 7 millions de foyers qui ont payé la CSG en 2018, "3,5 millions ne l'auront plus (…) en 2019 et les années suivantes". L'année 2018 "elle est payée" et ne sera pas remboursée, mais pour 2019, s'ils "continueront à payer [la hausse de CSG] jusqu'à au plus tard le 1er juillet, ils vont être remboursés de toutes les sommes depuis le 1er janvier, donc il y aura un très gros chèque" ou "un virement" "avant l'été", avait-elle précisé.