Au siège d'Airbus, à Toulouse, les prochains jours s'annoncent compliqués. Le plan social annoncé par la direction de l'avionneur prévoit un peu plus de 3.500 suppressions de postes dans la Ville rose, dont 2.398 à la production, 980 au siège et plus de 200 dans des filiales. Au total, 10% des effectifs du site d’Occitanie pourraient disparaître. Les salariés, qui ne s’étaient pas préparés à voir la firme vaciller en quelques mois seulement, sont sous le choc. Europe 1 s'est rendu sur place.
Maxime, entré il y a 7 sept ans au lycée Airbus, a été embauché en 2016 sur une chaîne de montage. Son avenir, il l'imagine difficilement ailleurs. Mais depuis les annonces du plan de la direction, l'ambiance a changé quand il vient travailler. "On vient au travail, on fait exactement le même travail mais on ne repart pas avec le sourire comme il y a trois mois", témoigne-t-il.
"Tout s'est arrêté d'un coup"
David, lui aussi, est un col bleu. Et lui non plus n'a pas envie de quitter l'entreprise. Il n'imaginait pas que Toulouse, où 3.500 postes sont menacés, paie un aussi lourd tribut. "Avec l’ensemble des collègues, on ne sait pas trop où ça va tomber. Tout le monde se pose des questions. On sait que la crise a un gros impact sur le tourisme et l’aéronautique. Mais on ne s’attendait pas à ce qu’Airbus, qui est le donneur d’ordre principal, licencie autant. Il y a 4 à 5 mois on était en plein boom, avec 600 embauches. Tout s’est arrêté d’un coup", se désole-t-il.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus : trois raisons de continuer à respecter les gestes barrières
> Trois questions sur la prime Macron, qui peut être versée jusqu'au 31 août
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
> Coronavirus : trois initiatives qui vont bouleverser nos habitudes à la plage
Guillaume Faury, le président exécutif du groupe européen, a affirmé jeudi que quelque 3.500 emplois pourraient être sauvés chez l'avionneur si l'Allemagne et la France apportent leur aide. A Toulouse, Airbus et ses filiales emploient quelque 25.000 salariés.