Le prix du baril de pétrole ne cesse de chuter, à moins de 35 dollars le baril, contre plus de 110 dollars il y a un an et demi. Un prix bien pratique quand on fait le plein à la pompe, mais qui inquiète les marchés boursiers. Cette baisse est le signe d'une économie qui tourne au ralenti. Elle est aussi une catastrophe pour l'industrie pétrolière, les grandes majors et plusieurs entreprises françaises.
Les sous-traitants menacés. Quand les compagnies pétrolières gagnent moins d'argent, elles rognent sur toutes leurs dépenses et en particulier sur les investissements dans la recherche de nouveaux gisements. En France, Total a ainsi réduit d'un tiers son budget exploration l'an dernier. Ce sont autant de projets en moins pour les quatre principaux sous-traitants en France.
C’est le cas de Vallourec, le champion du monde des tubes en acier sans soudure qui permettent d'aller chercher du pétrole sous terre. L'action Vallourec a fondu de près de 60% l'an dernier en bourse et des plans sociaux menacent les différentes usines du groupe. Le groupe CGG, dont les navires sont spécialisés dans la recherche de gisements de pétrole, a quant à lui vu sa flotte de bateaux divisée par deux. Technip, l'un des leaders des technologies d'extraction en eau profonde, est également en difficulté. Le groupe Bourbon, qui s'occupe notamment de la maintenance des plateformes pétrolières, est celui qui s’en sort le mieux : il y a encore du travail sur les gisements en cours.
Le difficile virage de la rigueur. Les trois autres traversent un véritable passage à vide après des années d'opulence. C’est là que le bât blesse : ces entreprises ont connu un tel âge d'or, avec de l'argent qui coulait à flots, qu'aujourd'hui, elles ont beaucoup de mal à prendre le virage des réductions de coûts.