Depuis 6h lundi, les syndicats de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim débrayent pour dénoncer le projet de fermeture du site. Mardi, le conseil d'administration d'EDF va rendre sa décision sur l'avenir de la centrale nucléaire. L'arrêt définitif de Fessenheim, réclamé de très longue date par les militants anti-nucléaires qui estiment cette centrale particulièrement dangereuse, est une promesse de campagne de François Hollande en 2012.
"Irresponsable". Mais pour les représentants du personnel, une fermeture anticipée de la centrale, où travaillent 850 agents EDF et environ 250 salariés d'entreprises prestataires, serait "irresponsable". "On voit bien à la lumière de toutes les expertises qui ont pu être commandées par les uns ou par les autres que la poursuite d'exploitation de Fessenheim est tout à fait justifiée et qu'il ne s'agit que d'un marchandage politique immédiat", affirme Jean-Luc Cardoso, délégué syndical CGT à Fessenheim.
Une indemnisation de 446 millions.Le protocole conclu avec l'État prévoit une indemnisation de 446 millions d'euros au moins. Une somme que l'État doit verser à EDF en échange de la fermeture de la centrale.