Le nombre d'ultra-riches français résidant en Suisse est resté stable en 2017, le départ de grandes fortunes étant compensé par de nouveaux arrivants, selon l'étude annuelle des 300 plus riches de Suisse, diffusée jeudi par le magazine Bilan.
Pour intégrer ce classement, une personne - ou une famille - doit être à la tête d'une fortune nette d'au moins 100 millions de francs suisses (86 millions d'euros). Cette année, 54 Français y figurent, soit le même nombre qu'en 2016.
Trois nouveaux noms intègrent le classement. Trois nouveaux noms ont fait leur entrée au classement, selon la revue : la famille Baud (patrimoine estimé entre 300 et 400 millions de CHF, 257 à 343 millions d'euros), qui a fait fortune dans la grande distribution (Franprix), la famille Leven, héritière des eaux Perrier (patrimoine estimé entre 200 et 300 millions de CHF, 171 à 257 millions d'euros) et Patrick Degorce (patrimoine estimé entre 100 et 200 millions de CHF, 86 à 171 millions d'euros), gérant de hedge fund qui vient de quitter Londres pour s'établir à Genève.
Patrick Drahi, relégué à la troisième marche du podium. Les trois premiers du classement des Français les plus riches de Suisse restent identiques, mais pas à la même place. La famille Castel passe au premier rang, avec une fortune en légère augmentation entre 12 à 13 milliards de CHF (10 à 11 milliards d'euros). Le groupe Castel, actif dans le vin, est également présent dans la bière et les eaux en bouteille. La famille Gérard Wertheimer, actionnaire de Chanel, avec une fortune estimée entre 11 et 12 milliards de CHF (9,5 à 10 milliards d'euros), passe en deuxième position. Patrick Drahi, un magnat franco-israélien qui préside le groupe de télécoms et de médias Altice - dont le cours de l'action a été malmené ces derniers mois - est relégué au 3e rang.
Le président de la maison Cartier, sorti du classement. Du côté des sortants figure Alain Dominique Perrin, ancien président de la maison de luxe Cartier, qui habite toujours en Suisse mais dont la fortune se situe entre 70 et 95 millions de francs suisses cette année, soit juste en dessous de la limite d'entrée du classement, indique Bilan. Sont également sortis du classement Jean-Pierre Valentini, spécialiste du négoce des matières premières, parti s'installer aux Émirats arabes unis, et la famille Defforey et Fournier. L'héritage de Marcel Fournier et des frères Jacques et Denis Defforey, fondateurs en 1959 des supermarchés Carrefour, s'est en effet dilué entre les nombreux descendants disséminés à travers le monde, note la revue.
Ces ultras riches ont bénéficié "d'une formidable croissance des marchés financiers". Calculé en francs suisses, le patrimoine des 54 ultra-riches français établis en Suisse "profite de la hausse de l'euro face à la monnaie helvétique et de la formidable croissance des marchés financiers", explique Bilan. Leur fortune totale atteint cette année 81,3 milliards de CHF (70 milliards d'euros), une hausse de 12% en un an.