Les ventes de cigarettes en France ont reculé de 1,2%, en volume, en 2016, selon un premier bilan établi par Logista France, fournisseur de la quasi-totalité des buralistes. Les professionnels du secteur pointent du doigt le marché parallèle, qui lui ne "cesse d'augmenter".
Après la hausse de 2015. Au cours de l'année passée, 44,92 milliards de cigarettes ont été livrées aux buralistes dans l'Hexagone, soit une baisse de 1,2% par rapport à l'année précédente, selon des chiffres de Logista. En valeur, la baisse de ventes des cigarettes est de 1,1%, à 15,17 milliards d'euros. En 2015, les ventes de cigarettes avaient enregistré une hausse de 1% en volume, ce qui représentait une première depuis 2009. 2014 et 2013 avaient en revanche enregistré des baisses respectives de 5,3% et 7,5%.
Stabilité des prix. Pour expliquer cette baisse, les professionnels du secteur accusent le marché parallèle (achats à l'étranger ou de cigarettes de contrebande) qui "ne cesse d'augmenter". Selon une étude de KPMG publiée en juin 2016, ce marché parallèle représentait 27,1% de la consommation en France en 2015. Par ailleurs, ce recul relativement modéré des ventes peut s'expliquer par la stabilité des prix. Après une augmentation de 40 centimes en octobre 2012, puis de 20 centimes en juillet 2013, la dernière hausse du prix des cigarettes est intervenue en janvier 2014, portant le prix du paquet le moins cher à 6,50 euros, et celui du plus cher, pour la marque la plus vendue (Marlboro), à 7 euros.
Le tabac à rouler prisé par les jeunes. Mais les prix des cigarettes et du tabac à rouler doivent augmenter fin janvier de l'ordre de 30 à 40 centimes pour les premières et de 1,40 à 1,60 euro pour le second. Un arrêté d'homologation des prix, fixant le nouveau prix des paquets de cigarettes, doit être publié au Journal officiel dans les prochains jours. Le tabac à rouler, prisé des jeunes, a lui enregistré en 2015 une hausse de 0,43% en volume, à 9,28 milliards d'unités. Le tabac à rouler "est en hausse car il représente une alternative légale pour les fumeurs qui ne peuvent plus se permettre d'acheter des cigarettes, devenues trop chères", explique une source du secteur qui souhaite garder l'anonymat. En France, 80% du prix du tabac est constitué de taxes, 8,74% reviennent aux buralistes, et le solde aux fabricants.