Les vins de Bordeaux poursuivent leur progression en Chine, principal pays importateur (+22% des volumes commercialisés), tandis que les ventes baissent en Europe, notamment en France (-3%). "Nous avons des parts de marché à reconquérir sur nos principaux marchés européens", a déclaré à la presse Allan Sichel, le nouveau président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).
La Chine est ainsi revenue "à son niveau le plus haut avec 502.000 hectolitres (+22%)", a précisé le CIVB, tandis que la Belgique, deuxième marché à l'exportation, accuse une baisse de 8% avec 200.000 hl exportés. L'Allemagne et le Royaume-Uni sont également en net recul. La faiblesse de la livre sterling pénalise les exportations de vin vers la Grande-Bretagne, selon Allan Sichel.
En France, la situation est contrastée. "En grandes et moyennes surfaces, nos ventes sont en baisse de 3%", a-t-il souligné, avec une baisse de 11% des vins dans la gamme des 3 et 4 euros. Les ventes de vin entre 4 et 15 euros, soit 54% des volumes vendus, étaient en revanche en progression de 2 à 4%.
La commercialisation des vins de Bordeaux "est toujours impactée par la petite récolte de 2013 et les récoltes moyennes de 2014 et 2015", a expliqué le président du CIVB, s'attendant en revanche cette année à de beaux rendements. Ce qui devrait permettre de "renouer rapidement avec des volumes de commercialisation au-dessus de 5,5 millions d'hectolitres", a-t-il prévu.
Au total, les vins de Bordeaux ont exporté 2 millions d'hectolitres (-3%) pour une valeur d'1,7 milliard d'euros (-5%) de juin 2015 à juin 2016. Par ailleurs, le CIVB souhaite voir d'ici 10 ans la totalité du vignoble bordelais dans une démarche environnementale certifiée, avec en particulier une baisse de l'utilisation des pesticides. Aujourd'hui, 45% du vignoble, soit plus de 50.000 hectares, est en agriculture biologique, biodynamique, intégrée ou raisonnée.