Le confinement ne s'annonce pas comme une période de forte utilisation de nos véhicules. Et pourtant la plupart des autos vous ont certainement coûté un peu plus cher cette année, notamment si vous avez dû procéder à des réparations. Les tarifs ont en effet augmenté de 6% en moyenne depuis le début de l'année. Une augmentation des prix qui a surtout été sensible au troisième trimestre, une fois les stocks d'automobiles bien diminués, en raison des fermetures d'usines liées au confinement du printemps dernier.
Les professionnels du secteur ont donc été confrontés à un début de pénurie sur les pièces de rechange et sur les pneus. Un constat dressé par Christophe Rollet, directeur général du Groupe Point S, qui voit une autre raison liée à la crise sanitaire : "la baisse des déplacements durant le confinement a réduit la sinistralité. Certains réparateurs peuvent ainsi être enclins à augmenter un tant soit peu leurs tarifs pour compenser le manque à gagner".
Une tendance durable
Des raisons plus structurelles expliquent également ces augmentations, selon Christophe Rollet. Par exemple, l'arrivée de plus en plus de technologies dans nos voitures complique les manipulations nécessaires pour remplacer un pare-brise. "Il y a dix ou quinze ans, on payait la colle, la main d’œuvre, le pare-brise, et c'était tout. Aujourd'hui, il faut des outils spécifiques car les pare-brises ont des caméras embarquées, parfois sur le pare-brise avant et souvent le pare brise arrière. Il faut également former les équipes. Tout cela a un coût."
>> A LIRE AUSSI -Comment se porte Renault, qui s'apprête à supprimer 4.500 postes ?
Cette tendance à la hausse des prix risque de durer, notamment en raison de l'évolution des préférences des consommateurs en termes d'automobiles. Ceux-ci sont de plus en plus preneurs de SUV et de berlines. Or leurs pièces sont plus coûteuses à réparer.