L'État français envisage une nationalisation temporaire des chantiers navals STX France de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, s'il ne parvient pas à un accord avec l'italien Fincantieri, rapporte Le Mondedans son édition du week-end. L'État revendrait ensuite rapidement une part majoritaire de la société à d'autres investisseurs, parmi lesquels pourraient figurer les armateurs italo-suisse MSC et américano-norvégien Royal Carribean, deux grands clients des ex-Chantiers de l'Atlantique. L'information n'a pas été commentée par l'Élysée ou le ministère de l'Économie.
Un "plan B" à venir ? L'État français, qui détient 33% de STX France et un droit de préemption sur le solde du capital, n'entend pas que Fincantieri, désigné repreneur de la société par la justice après la faillite de sa maison mère sud-coréenne STX Group, en détienne seul la majorité du capital. Un désaccord sur les candidats proposés par Fincantieri pour l'accompagner au tour de table de STX France a amené les autorités françaises à envisager ce "plan B" qui verrait l'État conserver sa participation de 33%, le groupe militaire public DCNS prendre 10% ou plus et les dirigeants et salariés de la société entrer eux aussi au capital, rapporte encore Le Monde.