Après les annonces des plans de licenciements venus des groupes Auchan et Michelin mercredi, Michel Barnier a indiqué à l'Assemblée nationale qu'il "voulait savoir" ce que ces entreprises avaient fait de l'argent public reçu. Pour rappel, Auchan a annoncé un plan social d'une ampleur inédite, 2.300 emplois supprimés et Michelin fermera 2 usines, à Vannes et Cholet, qui employait près de 1.300 salariés.
2.300 emplois supprimés chez Auchan, 1.300 chez Michelin qui va fermer deux usines à Vannes et à Cholet. Une vague de licenciements annoncée ce mardi qui inquiète le chef du gouvernement, Michel Barnier. Ce dernier s'est d'ailleurs exprimé à ce sujet face à l'Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement, et il a voulu donner l'impression qu'il s'inquiétait du sujet.
Michelin et Auchan se justifient
Interrogé à propos du CICE, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi dans l'hémicycle, Michel Barnier n'a pas voulu donner l'impression de rester impuissant. "J'ai le souci de savoir ce qu'on a fait dans ces groupes de l'argent public qu'on leur a donné. Je veux le savoir. Et donc nous allons poser des questions et nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé", pointe le Premier ministre. Mais les réponses n'ont pas tardé et elles devraient rapidement clore le sujet.
Michelin a indiqué que sa principale aide publique était le crédit d'impôt recherche, à savoir 42 millions d'euros en 2023. Pas majeur pour un groupe qui investit chaque année 1,2 milliard d'euros en recherche et développement, mais cela permet de rester compétitif pour garder, ou faire revenir, des chercheurs à Clermont-Ferrand.
Auchan a également répondu dans la foulée : l'argent du CICE, 83 millions d'euros par an entre 2013 et 2018, a été entièrement fléchée vers des primes et de la participation pour les salariés ainsi que vers la transition énergétique. Le groupe en a profité pour rappeler que l'an dernier, il a payé 258 millions d'euros d'impôts et 607 millions d'euros de charges sociales.