Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'attend à un impact du coronavirus sur la croissance française "beaucoup plus significatif" que ce qu'il prévoyait jusqu'à présent. L'épidémie devrait coûter 0,1 point de croissance, a-t-il affirmé lundi sur France 2.
Face au ralentissement attendu de la croissance, le ministre s'est dit prêt à "débloquer ce qu'il faudra" pour venir en aide aux entreprises françaises. Les ministres des Finances du G7 et ceux de l'Eurogroupe auront un entretien téléphonique cette semaine pour "coordonner leurs réponses" face à l'impact du coronavirus sur la croissance mondiale, a-t-il indiqué.
Ne pas "suréagir" à une volatilité financière
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé lundi qu'il était important de "ne pas suréagir" à la chute des marchés boursiers, inquiets des conséquences du coronavirus. Certains appellent déjà les banques centrales à agir pour soutenir l'économie.
"Nous devons avoir les yeux grands ouverts sur ce qui se passe [...] mais nous devons en même temps garder la tête froide", a affirmé M. Villeroy de Galhau sur BFM Business. Selon lui, le coronavirus entraîne surtout une inquiétude et des difficultés sur l'activité des entreprises, ce qui se prête plus à "des mesures ciblées" des gouvernements pour les soutenir.
Les espoirs d'intervention des banques centrales et des gouvernements pour soutenir l'économie ont en tout cas eu un impact lors de l'ouverture des marchés mondiaux lundi : la Bourse de Paris a effectué un fort rebond (+1,99%), emboîtant le pas aux Bourses chinoises et du Golfe.