Ceux qui y sont soumis avaient jusqu'à jeudi pour s'en acquitter. L'impôt sur la fortune est devenu l'objet de tous les fantasmes et de toutes les polémiques depuis la campagne. Emmanuel Macron s'était engagé à le réformer. Europe 1 vous propose de faire le point sur cette mesure fiscale devenue particulièrement symbolique.
Une faible rentrée fiscale. L'ISF devrait rapporter cette année 5,4 milliards d'euros, soit un tout petit peu plus que l'an dernier. La somme est impressionnante et pourtant cela reste une petite rentrée fiscale. À titre de comparaison, l'impôt sur le revenu pèse 15 fois plus.
Moins de 1% des contribuables concernés. Près de 343.000 ménages paient l'ISF sur 37 millions de contribuables. Pour cela il faut avoir un patrimoine supérieur à 1,3 millions d'euros, qu'il s'agisse d'un patrimoine immobilier, d'actions, de meubles, d'objets d'art, etc… C'est dans le très chic 7e arrondissement de Paris que l'on paie en moyenne le plus d'ISF, derrière on trouve notamment Neuilly-sur-Seine, dans l'ouest parisien, Croix dans le Nord et Épinal dans les Vosges.
Combien d'exilés fiscaux ? Contrairement à une idée qui circule régulièrement, ça ne coûte pas très cher à l'Etat de lever cet impôt : pour collecter 100 euros d’impôts, l'administration débourse 1 euro. Mais les détracteurs de l'ISF estiment qu'il est dissuasif et que du coup les plus riches quittent la France pour ne pas avoir à le payer. Ce qui, en revanche, coûterait des milliards d'euros à l'économie française. Même si on reste sur de tous petits volumes - moins de 1.000 départs par an -, il est vrai que le nombre d'exilés fiscaux payants l'ISF a augmenté, notamment au début du quinquennat de François Hollande.