Les loyers encadrés au premier août. L’encadrement des loyers, la mesure la plus symbolique de la loi Alur, verra bien le jour… mais à Paris seulement. A partir du 1er août, dans la capitale, les loyers ne pourront plus dépasser un certain seuil de référence, fixé selon le quartier (les détails ici). Selon les calculs de l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap), l'encadrement dans la capitale va se traduire par une baisse de loyer allant jusqu'à 50 euros pour un tiers des nouveaux locataires, de 50 à 100 euros pour un autre tiers d'entre eux, et supérieure à 100 euros pour le tiers restant. Les 10% des loyers les plus chers devraient baisser de plus de 240 euros.
Selon le site de recherche de colocation Au Troisième, on trouvera ainsi des studios de 18m² à 646 euros par mois maximum à Trocadero, 602 euros à la Sorbonne ou encore 596 euros à Bastille.
Le contrat type de location en vigueur. Egalement prévu par la loi Alur de mars 2014, le nouveau contrat-type pour la location d’un logement doit entrer en application le 1er août 2015. La réforme doit permettre au locataire d’être mieux informé sur le bien qu’il loue et limiter ainsi les abus. Le nouveau contrat-type doit obligatoirement comporter des informations jusque-là indisponibles :
• Le montant du dernier loyer acquitté par le précédent locataire : cela doit permettre au locataire de voir si le propriétaire a fortement augmenté le loyer.
• La liste des équipements du logement, ainsi que le montant et la description des travaux effectués depuis le départ du précédent locataire : la locataire peut ainsi savoir quels équipements sont neufs, surtout si ces derniers justifient une augmentation du loyer.
• Les honoraires des professionnels de l'immobilier facturables aux locataires
• Les modalités de récupération des charges
• Une notice d'information rappelant les principaux droits et obligations des parties, document qui doit être annexé au bail.
Le nouveau contrat s'applique aux locations nues, aux colocations à bail unique, ainsi qu'aux logements meublés, à usage de résidence principale. Les logements sociaux et les colocations à bail multiple ne sont pas concernés.
Le taux du livret A en dessous de 1%. Le taux du livret A (et du LDD) descend, le 1er août et pour la première fois, en dessous des 1%, à 0,75%. Le gouvernement et la Banque de France ont décidé de ne pas respecter la formule de calcul classique, qui suit l'inflation et aurait entraîné une baisse du taux à 0,5%.
L'électricité prend 2,5%. Les tarifs réglementés d'électricité augmenteront de 2,5% au 1er août. Dans un rapport, la commission de régulation de l’énergie (CRE) recommandait même une augmentation de 8% pour les tarifs dit "bleus", qui concernent les particuliers et les petits professionnels abonnés à EDF. En prenant en compte la nouvelle formule de calcul, les tarifs auraient dû baisser de 0,9% en août. Mais c’est pour compenser l'insuffisance des hausses survenues depuis 2012 que la CRE penchait une telle augmentation.
"Je vais leur répondre 'non'", avait rétorqué Ségolène Royal, la ministre de l'Energie, interrogée mi-juillet sur BFMTV/RMC. "L'augmentation sera de 2,5% au 1er août prochain, pour certains consommateurs ce sera zéro, et notamment pour toutes les consommations des artisans, des commerçants, des petites entreprises", avait-elle précisé.
Côté gaz, ça stagne. Les tarifs réglementés du gaz vont quant à eux rester stables au 1er août. Pour les foyers se chauffant au gaz, pour ceux qui n'utilisent le gaz que pour la cuisson, et pour ceux qui en font un double usage cuisson et eau chaude, la facture ne bougera donc pas.
Ces tarifs sont ceux appliqués par Engie (ex-GDF Suez) à près de 7 millions de foyers français. Cette annonce fait suite à plusieurs mois de baisse consécutive. Depuis le 1er janvier 2015, les tarifs ont en effet diminué en moyenne de 7%. Ces tarifs, révisés chaque mois, constituent un prix de détail, qui n'inclut pas encore les diverses taxes, mais comprend les coûts d'approvisionnement d'Engie. Depuis le mois dernier, la méthode de calcul des tarifs réglementés a été modifiée pour prendre davantage en compte les prix de gros du gaz.