Si le logement a été le grand absent de la campagne présidentielle pour le premier tour, largement éclipsé par les questions de pouvoir d’achat, de sécurité, de guerre en Ukraine, d’emploi, de climat… il reste néanmoins au cœur des préoccupations des Français. Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui s’affronteront au second tour le 24 avril prochain, ont des propositions bien différentes à ce sujet. Pour cette dernière, le point central est d'accorder la priorité nationale dans l’accès aux logements sociaux alors que le président sortant veut construire et rénover.
Faciliter l'accès au logement
Sur le papier, les deux candidats ont la volonté de faciliter l'accès au logement. Emmanuel Macron de son côté souhaite élargir la caution Visale - aujourd'hui réservée aux jeunes - à tous les Français. L'idée est qu'il n'y ait plus besoin de garants lorsque vous louez un logement. L'État se porterait en effet directement caution, sachant qu'il y a en réalité très peu d'impayés, à savoir moins de 3% des loyers.
Un peu dans le même état d'esprit, Marine Le Pen veut créer un fonds de garantie des loyers pour protéger les propriétaires. Là aussi une forme d'assurance contre les impayés, mais reste à savoir comment serait financé ce fonds. La candidate du Rassemblement national souhaite avant tout faciliter l'accès à la propriété. Elle veut par exemple rendre les prêts immobiliers portables d'un logement à l'autre : l'objectif est de ne pas avoir à renégocier un prêt lorsque vous déménagez après un changement de situation comme l'arrivée d'un enfant. Le prêt serait juste adapté à votre nouvelle situation.
Plus d'impôt sur la fortune immobilière pour Le Pen
Concernant la construction, Marine Le Pen souhaite créer 100.000 logements sociaux par an, dont 20.000 pour les étudiants et les jeunes travailleurs. Elle veut également supprimer l'impôt sur la fortune immobilière, mise en place par Emmanuel Macron.
Le président-candidat souhaite lui transférer la responsabilité en matière de construction aux collectivités locales. L'idée est que l'État ne décide plus des politiques de logement à Paris, mais que cela se passe localement, en fonction des besoins, avec des démarches administratives simplifiées. Il souhaite par ailleurs maintenir la PrimeRénov', les subventions qui permettent d'effectuer des travaux d'économie d'énergie, avec pour objectif 700.000 rénovations en cinq ans.