Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance de la France, Bruno Le Maire reçoit les syndicats de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) ce mardi. Au cœur des discussions, les prix dans la grande distribution et la rémunération des agriculteurs, en pleine vague inflationniste. La loi "Egalim" a été mise en place pour améliorer la rémunération des agriculteurs. Mais les producteurs s'inquiètent de l'application de cette loi.
Respecter les lois "Egalim" et "Egalim 2"
L'objectif de Bercy : que les producteurs ne deviennent pas une variable d'ajustement des prix. Le ministre de l'Économie veut d'abord les rassurer, il a chargé l'Inspection générale des finances de vérifier que les lois "Egalim" et "Egalim 2" sont bien respectées, des textes qui sont censés garantir des revenus décents aux agriculteurs.
Par exemple, la loi impose aux distributeurs de reverser un minimum de 10% de marge aux producteurs. Mais pour Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, il y a eu des irrégularités et elle demande à ce que la lumière soit faite. "600 millions d'euros auraient dû transiter par les industriels, revenir par la poche des agriculteurs. Donc, les distributeurs devaient partager. Or, ils n'ont pas partagé", soutient-elle.
Des réductions de 50% dans les supermarchés ?
Pour faire baisser les prix dans les rayons, les enseignes de grande distribution proposent de réduire les marges des producteurs. Une option que Bruno Le Maire a déjà exclue.
En revanche, pour aider les consommateurs, le gouvernement veut relever le taux maximal des promotions. Aujourd'hui, elles sont plafonnées à 34% du prix de vente et le ministre voudrait que les distributeurs puissent offrir des réductions de 50%. Une proposition catastrophique pour les syndicats d'agriculteurs qui ne manqueront pas de le dire au ministre de l'Économie.
Ils estiment que ni les distributeurs ni les industriels ne rogneront sur leurs marges pour compenser ces baisses et donc que ce coût sera répercuté sur les agriculteurs.