Lycéens et étudiants, fers de lance d'un mouvement lancé depuis plus d'un mois, sont à nouveau appelés à descendre dans la rue mardi contre la loi Travail, jour où débute l'examen du projet de loi en commission à l'Assemblée nationale.
A Paris et en province. Des rassemblements se tiendront à Marseille, Grenoble, Toulouse, Strasbourg tandis qu'à Nantes et à Rennes, des "actions coups de poing" seront organisées, sans que l'on en sache encore davantage. A Paris et en Ile-de-France, les lycéens seront les premiers à ouvrir le bal, avec des risques de blocage dans les établissements, tandis que leurs aînés à l'université se rassembleront en assemblée générale. Le défilé partira dès 13h30 de la place de la Bastille et se dirigera vers la place de Denfert-Rochereau.
Les organisations reçues par plusieurs ministres. Les mains tendues par le gouvernement aux organisations de jeunesse en fin de semaine n'ont pas calmé les esprits. Mercredi, les ministres Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale et Enseignement supérieur), Myriam El Khomri (Travail) et Patrick Kanner (Jeunesse) recevront l'Unef, à la pointe du mouvement, avant la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), et les organisations lycéennes (SGL, UNL et Fidl). "Il faut que nous prenions le temps (...) de discuter" avec les organisations de jeunesse, "d'améliorer le texte", a estimé Najat Vallaud-Belkacem.
Plusieurs points contestés. En attendant une rencontre promise par le Premier ministre Manuel Valls, mais dont la date n'a pas été précisée, les députés commenceront l'examen en commission des quelque 800 amendements du texte, avant un débat dans l'hémicycle à partir du 3 mai. Entre autres points sensibles qui seront abordés, la disposition qui prévoit "la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses", et la disposition qui accorde une plus grande importance à la négociation collective au détriment du code du Travail. L'article sur les motifs de licenciement économique, point de crispation du texte, sera abordé plus tard dans la semaine.