A la sortie de son rendez-vous vendredi matin avec la ministre du Travail Myriam El Khomri, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT a déclaré que les "désaccords" s'étaient "confirmés" entre son syndicat et le gouvernement au sujet du projet de loi Travail.
Article 2, toujours et encore. "Il y a des points de désaccords entre la CGT et le gouvernement sur des choses de fond, ces désaccords se sont confirmés aujourd'hui", a-t-il dit, citant notamment le "respect de la hiérarchie des normes" présent dans l'article 2, et jugeant qu'il n'y a "aucune raison" de renoncer aux journées de mobilisation des 23 et 28 juin.
Hollande visé. À l'issue de la rencontre avec la ministre, une première depuis début mars, le leader de la CGT a aussi dénoncé l'absence de réaction de François Hollande qui, malgré les différentes mobilisations, n'a pas donné suite à la demande de rencontre formulée par l'intersyndicale opposée à la loi travail. "Dommage que le président n'ait pas répondu oui ou non" à la lettre envoyée par les organisations de salariés (CGT, FO, FSU, Solidaires) et de jeunesse (Unef, Fidl, UNL).
Un échange "constructif" pour la ministre. De son côté, Myriam El Khomri a constaté que cette rencontre n'avait pas permis de dégager "un consensus" avec la CGT. "Nous avons des désaccords qui ne sont pas nouveaux", mais "nous avons eu un échange constructif, argumenté, sur cette primauté que nous entendons donner à l'accord d'entreprise", a ajouté la ministre, soulignant qu'elle allait "regarder attentivement" les propositions remises vendredi par la CGT.