Le RSA doit-il être alloué sous conditions? La semaine dernière le président du conseil départemental du Haut-Rhin a pris une mesure décriée conditionnant l’octroi du RSA à des heures de bénévolats. Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA et président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale, a réagi à cette proposition dans Europe 1 Soir : “Il y a une stigmatisation des titulaires du RSA qui est inacceptable. Ils sont en situation de pauvreté et on sait que la pauvreté s’intensifie."
Fraude. "Je rappelle que le non recours aux droit auxquels les gens peuvent souscrire rapporte 6 à 8 milliards par an. La fraude au RSA, c’est peut être 1 milliard d'euros. C’est beaucoup, mais la fraude fiscale c’est 60 à 80 milliards. On pourrait hiérarchiser les bassins de fraude.”
Dégressivité des allocations chômage. Début février, la ministre du Travail a relancé les débats sur une dégressivité des allocations chômage. "Je suis très réservé sur une mesure à appliquer alors qu’il y a un chômage de masse. Ce n’est pas en réduisant les ressources des personnes qui sont à 18 mois de chômage qu’on va les remettre à l’emploi. Les expériences montrent que cela ne marche pas", commente Louis Gallois. "C’est enlever du pouvoir d’achat à des personnes déjà en précarité".
"Ceci dit on peut faire des économies. Je constate qu’il y a des salariés qui travaillent 15 jours par mois en accord avec l’entreprise et l’assurance chômage paye le prix du mi-temps."