En voyage en Belgique, Emmanuel Macron s'est exprimé sur une affaire sans aucun lien avec le Plat pays : l'arrestation du PDG de Renault, Carlos Ghosn, intervenue lundi au Japon. "L'État, en tant qu'actionnaire [de l'entreprise], sera extrêmement vigilant à la stabilité de l'alliance [avec Nissan] et au groupe pour l'ensemble des salariés", a déclaré le président, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
Malversations. Carlos Ghosn, qui est l'un des plus grands patrons d'industrie au monde, a été arrêté à Tokyo après une enquête interne de Nissan, partenaire du groupe au sein d'une construction aux équilibres complexes, faites de participations croisées non majoritaires. Nissan a en effet découvert diverses malversations financières. Il "a pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs au montant réel", a asséné la marque japonaise, selon les résultats d'une enquête menée sur la base du rapport d'un lanceur d'alerte.
"En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l'utilisation de biens de l'entreprise à des fins personnelles", ajoute le groupe, qui va proposer au conseil d'administration de "démettre [Carlos Ghosn] de son poste rapidement".
Renault Sport Racing ne fait "aucun commentaire"
De son côté, Renault Sport Racing, la filiale sportive de Renault, n'a pas souhaité réagir, estimant n'avoir "aucun commentaire à faire". Renault Sport Racing comprend notamment l'écurie de Formule 1 de Renault. Le constructeur français est revenu dans la catégorie reine du sport automobile en tant qu'écurie à part entière depuis la saison 2016, suite au rachat de Lotus.