Après une épreuve de force de plusieurs mois, Uber est finalement rentré dans le rang en annonçant, début juillet, la suppression d’UberPop, son service de chauffeurs amateurs. Une avancée pour les chauffeurs de taxis "traditionnels". Mais il n’en reste pas moins que les relations entre taxis et VTC demeurent complexes. Raison pour laquelle Emmanuel Macron a indiqué lundi qu'il allait organiser fin août une table ronde réunissant les représentants des taxis et des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), afin de "repenser le modèle économique de tout ce secteur".
"Adapter le secteur à la modernité". "On ne peut pas changer la loi tous les six mois sur tel ou tel paramètre, ou accepter qu'il y ait des violences comme celles que nous avons connues", a expliqué Emmanuel Macron, en marge d'une visite d'un "accélérateur de start-up" à Paris, menée en compagnie du ministre des Finances britannique George Osborne. "Ce que nous souhaitons faire, c'est repenser le modèle économique de tout ce secteur, de manière à l'adapter à la modernité, à la demande de nos concitoyens qui veulent se déplacer plus simplement, parfois à moindre coût, et aussi au juste droit de l'ensemble des salariés des professionnels du secteur", a-t-il ajouté.
Vers une réécriture de la loi Thévenoud ? Objectif du ministre : "développer des nouvelles formes de transport, ce qu'on appelle les VTC ou autres, en prenant en compte les intérêts des taxis et en respectant les intérêts acquis". Emmanuel Macron n'a pas exclu, au terme de ces discussions, une réécriture de la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, qui a renforcé les sanctions contre les services comme UberPOP, dont les chauffeurs ne sont pas des professionnels du VTC mais de simples particuliers.