Emmanuel Macron a salué vendredi "le bon accord", à "ce stade", conclu la veille entre la Grèce et ses créanciers pour éviter à Athènes une nouvelle crise, tout en soulignant que cet accord n'était "pas définitif".
"Il était important d'avoir cet accord, à ce stade, pour avoir les financements nécessaires et accompagner la Grèce dans les réformes qu'elle vient d'accomplir et qui étaient des réformes difficiles", a déclaré le président de la République lors d'une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, à l'issue d'un déjeuner à l'Élysée. Ce dernier a également salué "un accord très positif". "La Grèce doit respecter ses engagements. Je crois qu'elle fait un grand effort dans ce sens, qu'elle travaille bien", a relevé Mariano Rajoy.
Le risque d'une crise estivale repoussé. Après des semaines de désaccords et des retards à répétition, les créanciers de la Grèce, zone euro et FMI, se sont entendus jeudi sur le versement d'argent frais à Athènes, écartant le spectre d'une nouvelle crise. Les Grecs n'obtiendront pas, dans l'immédiat, les mesures d'allègement de leur dette colossale (179% du PIB) qu'ils réclament depuis des mois, mais le nouveau déboursement accordé à la Grèce, qui s'élève à 8,5 milliards d'euros, lui permettra de rembourser in extremis plus de 7 milliards d'euros de créances dues en juillet, repoussant le risque d'une crise estivale.
Un accord "pas définitif" selon Macron. Emmanuel Macron a d'ailleurs tenu à souligner que "cet accord", conclu "au niveau des ministres des Finances", n'était "pas définitif". "Plusieurs propositions techniques durant ces semaines de discussions ont été faites. La France en a porté", mais "il nous faudra de toutes façons dans les prochains mois, revenir sur le sujet de la Grèce. Et immanquablement les solutions que la France a pu proposer pour aller au-delà reviendront", a-t-il expliqué.