Les produits surgelés pourraient disparaitre des rayons des supermarchés si la pénurie de carburant perdure. 1:20
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Baptiste Morin, édité par Gauthier Delomez
L'inquiétude grimpe chez les transporteurs routiers, notamment chez les entreprises de transport frigorifique. Au micro d'Europe 1, la directrice générale de l'association Chaîne logistique du froid alerte : si les pénuries de carburant perdurent, certains produits alimentaires pourraient disparaitre des rayons des supermarchés.

Les transporteurs routiers pâtissent les premiers de la pénurie de carburant. Et dans ce secteur très large, les entreprises de transport frigorifique tirent la sonnette d'alarme. Si la tension perdure aux stations-service, certains produits alimentaires risquent de disparaître très prochainement des rayons de nos supermarchés. "Nos camions ont aussi besoin de gazole non routier pour produire du froid, et aujourd'hui, l'essentiel de nos adhérents disent qu'ils n'ont plus accès au gazole", relève Valérie Lasserre, directrice générale de l'association Chaîne logistique du froid.

L'approvisionnement de la chaîne alimentaire impacté

"Des entreprises me disent que dans deux jours, elles n'ont plus rien, et elles ne rouleront plus", rapporte-t-elle au micro d'Europe 1. En conséquences, "si les camions frigorifiques ne roulent pas, ils ne peuvent plus transporter les yaourts, les crèmes glacées, les steaks hachés... Ça commence à devenir critique", estime la directrice générale, braquant les projecteurs sur une "profession de l'ombre" dans laquelle tout se passe "bien" habituellement.

"Mais là, les effets secondaires des blocages des raffineries (touchent) l'approvisionnement de la chaîne alimentaire. Attention, la situation se tend de plus en plus", met en garde Valérie Lasserre. Qui appuie : "Notre message n'est pas de faire peur, mais d'alerter pour que l'on se rende compte des effets collatéraux des blocages".

Au total, 31% des stations-service en moyenne sont en difficultés, selon les chiffres du gouvernement mardi soir. La situation s'est aggravée en région parisienne, où 44% des stations sont concernées contre 34% lundi. Dans la région Centre-Val-de-Loire, ce chiffre monte à 45% ce mardi.